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LE STATUT DE LA FEMME DANS l’ISLAM

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LE STATUT DE LA FEMME

DANS l’ISLAM

Dr. Jamal Badawy

(I) INTRODUCTION

La position des femmes dans la société a souvent fait l’objet de nombreux débats. La position de l’islam à cet égard a généralement été présentée aux lecteurs occidentaux avec peu d’objectivité. Ce document a pour but de fournir une explication brève et précise de la véritable position islamique, en s’appuyant sur les sources authentiques que sont le Coran (la révélation finale de Dieu) et les hadiths (les paroles, actions et approbations du prophète Mohammed [pbsl]).[1]

Le document commence par un examen de la position des femmes dans les sociétés préislamiques. Il se concentre ensuite sur quelques questions importantes – Qu’enseigne l’islam sur la position des femmes dans la société? En quoi cette position diffère-t-elle ou ressemble-t-elle à la position des femmes à l’époque où l’islam a été révélé? Enfin, comment cela se compare-t-il aux droits acquis par les femmes au cours des dernières décennies?

(II) PERSPECTIVES HISTORIQUES

Afin d’évaluer si l’islam a apporté une contribution notable à la restauration des droits de la femme, il peut être utile d’examiner brièvement la façon dont les femmes étaient traitées dans les anciennes religions et cultures, en particulier celles qui ont précédé l’islam (soit avant l’année 610 de l’ère commune).[2]

LES FEMMES DANS LES CIVILISATIONS ANCIENNES

Décrivant le statut des femmes indiennes, l’Encyclopædia Britannica rapporte : « En Inde, la soumission était un principe cardinal. Selon Mann, les femmes, de jour comme de nuit, devaient être tenues par leurs protecteurs dans un état de dépendance. La règle d’héritage était patrilinéaire, c’est-à-dire qu’elle était tracée par les hommes à l’exclusion des femmes. »[3]

Selon les écritures hindouistes, l’épouse exemplaire est décrite comme étant « [...] une femme dont l’esprit, le corps et le discours sont en constante soumission, qui acquiert une grande renommée dans ce monde et qui, dans celui d’après, reste dans la même demeure que son mari. »[4]

À Athènes, les femmes ne s’en tiraient pas mieux que les femmes indiennes ou romaines : « Les femmes athéniennes étaient toujours considérées comme des mineures, sous la garde d’un homme; de leur père, de leur frère ou d’un autre homme issu de leur famille. »[5]

De même, une femme grecque n’avait pas le droit de consentement au mariage parce qu’elle « [...] était obligée de se soumettre aux souhaits de ses parents et de recevoir d’eux leur mari et maître, même s’il était un étranger pour elle. »[6]

De même, un historien a commenté qu’une femme romaine était considérée comme : « [...] un bébé, une mineure, une personne à charge, une personne incapable de faire quoi que ce soit ou d’agir conformément à sa volonté propre, une personne continuellement sous la tutelle et la garde de son mari. » [7]

L’Encyclopædia Britannica résume le statut juridique des femmes dans la civilisation romaine[8] : « En droit romain, une femme était, comme dans les périodes historiques précédentes, totalement dépendante. Si elle était mariée, autant ses possessions qu’elle-même tombaient sous le joug de son mari... La femme était une propriété achetée par son mari, et, comme une esclave, acquise pour son bénéfice. Une femme n’avait le droit d’exercer aucune fonction civile ou publique... Elle ne pouvait pas être une témoin, une garante, une tutrice ou une curatrice, elle ne pouvait pas adopter ou être adoptée ou encore faire un testament ou signer de contrat. »

En nous tournant vers le statut des femmes scandinaves, nous découvrons qu’elles étaient : « [...] sous tutelle perpétuelle, qu’elle soit mariée ou non. Jusqu’au Code de Christian V, à la fin du XVIIe siècle, il était promulgué que si une femme se mariait sans le consentement de son tuteur, ce dernier pouvait, s’il le souhaitait, gérer et exploiter les biens de celle-ci durant toute sa vie. »[9]

Selon la common law anglaise, les droits des femmes étaient également brimés : « [...] Tous les biens immobiliers détenus par une femme au moment du mariage devenaient la propriété de son mari. Ce dernier avait droit au loyer du terrain et à tout profit qui pouvait être tiré de l’exploitation du patrimoine pendant la durée de vie conjointe des époux. Au fil du temps, les tribunaux anglais ont conçu des moyens d’interdire que le mari puisse transférer les biens immobiliers sans le consentement de sa femme, mais il conservait toute de même le droit de les gérer et de recevoir l’argent qu’ils produisaient. Quant à la propriété personnelle de la femme, le pouvoir du mari était complet. Il avait le droit de le dépenser comme il le souhaitait. »[10]

C’est uniquement à la fin du XIXe siècle que la situation a commencé à s’améliorer : « Par une série de lois commençant par la Married Women’s Property Act (loi sur les biens des femmes mariées) en 1870, modifiée en 1882 et 1887, les femmes mariées ont obtenu le droit de posséder des biens et de conclure des contrats à l’instar des femmes célibataires, veuves et divorcées. »[11] Par ailleurs, à la fin du XIXe siècle, une autorité dans la loi ancienne, Sir Henry Maine, a écrit : « Aucune société qui préserve toute trace des institutions chrétiennes n’est susceptible de permettre aux femmes mariées de retrouver la liberté personnelle qui leur était conférée par la loi romaine du milieu. »[12]

Avant de se tourner vers les enseignements coraniques au sujet de la position des femmes, quelques enseignements bibliques pourraient mieux éclairer le sujet et ainsi fournir une meilleure base pour une évaluation impartiale.

Selon la Loi Mosaïque, l’épouse était « fiancée ». En expliquant ce concept, l’Encyclopaedia Biblica rapporte que : « Fiancer une femme à soi, il s’agit simplement de prendre possession de la femme par le paiement du prix d’achat; la fiancée est une fille pour laquelle le prix d’achat a été payé. » Du point de vue juridique, le consentement de la fille n’était pas nécessaire pour la validation du mariage : « Le consentement de la fille n’est pas nécessaire et la nécessité de le faire n’est nulle part suggérée dans la loi. »[13]

En ce qui concerne le droit au divorce, l’Encyclopaedia Biblica spécifie que : « La femme étant la propriété de l’homme, le droit qu’il possède à la divorcer est une chose évidente. »[14] Le droit au divorce était donc détenu exclusivement par l’homme : « Dans la Loi mosaïque, le divorce était un privilège du mari uniquement... »[15]

La position de l’Église, jusqu’aux siècles les plus récents, semble avoir été influencée par la Loi mosaïque et par le courant de pensée qui était dominant à l’époque contemporaine. David et Vera Mace, dans leur livre, Marriage East and West (mariage en orient et en occident), détaillent le point suivant :[16]

« Ne supposez pas non plus que notre héritage chrétien est exempt de tels jugements méprisants. Il serait difficile de trouver ailleurs une collection de références plus dégradantes envers le sexe féminin que celles provenant des premiers Pères de l’Église. Lecky a dit que : "La femme était représentée comme la porte de l’enfer, comme la mère de tous les maux des humains. Qu’elle devrait avoir honte à la simple pensée d’être une femme. Qu’elle devrait vivre en pénitence perpétuelle pour répondre aux malédictions qu’elle a apportées sur le monde... Qu’elle devrait être particulièrement honteuse de sa beauté, car c’est l’instrument le plus puissant du diable." L’une des attaques les plus acerbes contre la femme est celle venant de Tertullian : "Savez-vous que chacune d’entre vous est une Ève? La condamnation de Dieu au sujet de votre sexe survit jusque dans cette ère; la culpabilité doit nécessairement survivre elle aussi. Vous êtes la passerelle du diable; vous êtes celle qui a transgressé cet arbre interdit; vous êtes la première a avoir déserté la loi divine; vous êtes celle qui a persuadé celui que le diable n’avait pas réussi à faire tomber. Vous avez détruit tellement facilement celui que Dieu avait fait à son image : l’homme..." Non seulement l’église a-t-elle confirmé le statut inférieur de la femme, mais elle l’a privé de droits juridiques qui lui étaient précédemment acquis. »

(III) LA FEMME DANS L’ISLAM

Au milieu des ténèbres qui enveloppaient le monde préislamique, la révélation divine a fait écho dans les vastes déserts de l’Arabie avec un message sublime et bienveillant pour toute l’humanité :

« Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse, fait naître de ce couple tant d’êtres humains, hommes et femmes! » (Coran 4:1)[17]

Un érudit, réfléchissant à ce verset, a expliqué : « Il est considéré qu’il n’y a pas de texte, ancien ou nouveau, qui traite de tous les aspects de l’humanité de la femme avec une telle brièveté, une telle éloquence, une telle profondeur et une telle originalité que ce décret divin. » [18]

En soulignant cette conception noble et naturelle, Allah (le nom du seul et unique véritable Dieu dans la langue sémite) déclare que :

« C’est Lui qui vous a créés d’un seul être dont Il a tiré son épouse afin qu’il pût trouver sa sérénité auprès d’elle. » (Coran 7:189)

et « Créateur des Cieux et de la Terre, Il vous a donné des épouses issues de vous-mêmes... » (Coran 42:11) et «  Dieu vous donne des épouses issues de vous-mêmes, et de vos épouses Il vous donne des enfants et des petits-enfants. Et Il vous pourvoit d’excellents aliments. Vont-ils donc croire à ce qui est faux et renier les bienfaits du Seigneur? » (Coran 16:72)

Examinons un peu plus en profondeur le dernier Livre de Dieu pour voir ce qu’il révèle concernant la position des femmes, en particulier sur les aspects spirituels, sociaux, économiques et politiques.

1 L’ASPECT SPIRITUEL

Le Coran fournit une preuve magnifique et indubitable qu’une femme est complètement égale à un homme devant Dieu. Allah dit : « Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères, les hommes patients et les femmes patientes, ceux et celles qui craignent Dieu, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui observent le jeûne, ceux et celles qui sont chastes, ceux et celles qui invoquent souvent le Nom du Seigneur, à tous et à toutes Dieu a réservé Son pardon et une magnifique récompense. » (Coran 33:35)

Allah dit aussi : « Leur Seigneur a exaucé leurs prières : "Je ne ferai jamais perdre à aucun d’entre vous, homme ou femme, le bénéfice de ses œuvres. N’êtes-vous pas issus les uns des autres?" » (Coran 3:195)

Selon le Coran, la femme n’est pas à blâmer pour la première erreur d’Adam (pbsl). C’est ensemble qu’ils ont désobéi à Dieu, mais tous deux se sont repentis, et tous deux ont été pardonnés (Coran 2:36, 7:20 à 24).

En fait, un passage (Coran 20:121) place le blâme spécifiquement sur Adam (pbsl) et non sur sa femme, démontrant que l’islam ne croit pas que la nature de la femme est impure d’une quelconque façon.

En ce qui concerne ses obligations religieuses telles que les prières quotidiennes, le jeûne, l’aumône légale et le pèlerinage, les responsabilités de la femme ne sont pas différentes de celles de l’homme. La femme a plutôt certains avantages et privilèges par rapport à l’homme. Par exemple, la femme est exemptée de ses prières quotidiennes et de son jeûne pendant ses menstruations. Elle est aussi excusée de jeûner pendant qu’elle est enceinte et pendant une période supplémentaire allant jusqu’à quarante jours après l’accouchement. De plus, si la mère allaite son bébé et qu’il y a une menace pour sa santé ou pour celle de son bébé, elle est soulagée de ses obligations habituelles jusqu’à ce que sa santé ou celle de son bébé le permette.

L’islam permet aux femmes d’accéder aux lieux de culte, mais celles-ci ont le privilège de décider si elles préfèrent prier à la mosquée ou de le faire dans le confort de leur demeure surtout en ce qui concerne les prières congrégationnelles du vendredi (jumu'ah). Cela reflète clairement la compassion et la considération que l’islam a pour la femme, puisque cette dernière peut être en plein allaitement, en train de s’occuper de son enfant ou aux prises avec un autre devoir qui pourrait l’empêcher de se rendre à la mosquée sans grande difficulté. De plus, l’islam accommode entièrement la constitution psychologique des femmes et tient compte de ses changements physiologiques, coordonnant ainsi leurs responsabilités pour complémenter leur nature. 

2 L’ASPECT SOCIAL

Lors de l’enfance et de l’adolescence

Alors que la pratique de l’infanticide féminin était largement acceptée à l’époque préislamique dans certaines tribus arabes, le Coran a interdit cette coutume et la considère comme un crime abominable. Allah dit :

« Lorsqu’on demandera à la fille enterrée vivante pour quel crime elle a été tuée... » (Coran 81:8 et 9)

En condamnant les attitudes de tels parents qui rejettent leurs enfants parce qu’il s’agit de filles. Allah dit :

« Et lorsqu’on annonce à l’un d’entre eux la naissance d’une fille, son visage s’assombrit et il arrive à peine à contenir sa colère. Et il se dérobe aux regards des gens, le cœur meurtri par cette nouvelle, se demandant s’il va conserver cet enfant malgré le déshonneur ou s’il va l’ensevelir dans la poussière. Quel odieux jugement! » (Coran 16:58-59)

La vie de chaque enfant est considérée comme sacrée dans l’islam, mais Allah ordonne surtout que les filles soient traitées avec bienveillance et justice. Voyez les belles paroles du dernier des prophètes Mohammed (pbsl) sur le traitement des filles et des femmes :

« Quiconque a une fille et ne l’enterre pas vivante, ne l’insulte pas, et ne favorise pas son fils à elle, alors Dieu lui accordera le paradis. » (Hadith – Ibn Hanbal; No 1 957)

Et aussi : « Quiconque a deux filles et s’occupe bien d’elles jusqu’à leur maturité, au Jour du Jugement, moi et lui nous nous tiendrons ainsi (et il a pointé avec ses deux doigts collés ensemble). »

En ce qui concerne l’éducation, une femme a le même droit de poursuivre des études qu’un homme. Le prophète Mohammed (pbsl), a déclaré :

« La recherche de connaissances est obligatoire pour tous les musulmans. »[19] (Hadith – Al-Bayhaqi)

Lors de la vie de femme mariée

Le Coran indique que le mariage est un partenariat égal entre l’homme et la femme. En plus de perpétuer la vie humaine, le mariage est également important pour notre bien-être émotionnel, pour nous offrir une relation aimante et stable et pour favoriser l’harmonie mentale et spirituelle entre les sexes. Les magnifiques composantes d’un mariage réussi sont décrites dans le Coran. Allah dit :

« Et c’en est un autre que d’avoir créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles votre quiétude, et d’avoir suscité entre elles et vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des signes certains pour ceux qui raisonnent. » (Coran 30:21)

L’islam met en évidence la personnalité distincte d’une femme et, lors de son mariage, elle a le droit de conserver son nom de jeune fille; c’est un symbole de son identité unique.

Les femmes ont également le droit de choisir leur partenaire de mariage et elles ne peuvent pas être mariées sans qu’elles aient librement donné leur consentement. Ibn Abbas rapporte qu’une fille est venue au messager d’Allah (pbsl), et qu’elle lui a signalé que son père l’avait forcé à se marier sans son consentement. Le messager d’Allah (pbsl) lui a donné le choix d’accepter le mariage de manière légitime ou de l’annuler... (Hadith – Ibn Hanbal; no 2 469). Il est rapporté que la fille a répondu : « En fait, j’accepte ce mariage, mais je voulais laisser savoir aux femmes que les parents n’ont pas le droit (de leur imposer un mari). » (Hadith – Ibn Hanbal; no 1 873)

Une femme est généreusement prise en charge dans l’islam. En plus de toutes les dispositions nécessaires pour son bien-être et sa protection au moment du mariage, l’islam donne également à la femme le droit à un don de mariage (mahr). Il s’agit d’un cadeau provenant du mari et symbolisant son amour et son affection (et qui est inclus par défaut dans un contrat nuptial).

La propriété de cette richesse n’est pas transférée aux beaux-parents, au père ou à l’époux de la mariée, elle est plutôt entièrement à la disposition de la femme.

Les règles de la vie mariée dans l’islam sont simples et en harmonie avec les dispositions naturelles des deux sexes. Il n’y a pas de concurrence, mais la compatibilité et la complémentarité entre le mari et la femme, chacun prenant en compte les inquiétudes et les sentiments de l’autre partenaire et reconnaissant les droits de l’autre : « Si les parents décident d’un commun accord de sevrer leur enfant, cela n’implique aucun inconvénient. » (Coran 2:233)

« Les épouses ont autant de droits que de devoirs qu’il faut respecter suivant le bon usage, bien qu’une certaine préséance reste acquise aux maris. » (Coran 2:228)

Ce dernier verset est aussi souvent répété qu’il est mal compris!

La préséance mentionnée se réfère exclusivement aux époux quand ils s’occupent de la gestion des finances et de la protection de l’épouse. La différence naturelle entre les sexes est reconnue dans l’islam et au sexe physiquement plus fort est donné un plus grand degré ou une plus grande responsabilité concernant la gestion financière et la protection, ainsi que le leadership global de la famille. Toutefois, cette responsabilité n’implique pas sa supériorité sur la femme; cela irait complètement à l’encontre de l’esprit de justice et d’égalité dans l’islam. Allah explique :

« Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. » (Coran 4:34)

Au-delà de ses droits fondamentaux en tant qu’épouse, la femme profite d’un droit qui est mis en valeur par le Coran et fortement recommandé par le prophète (pbsl); d’être traitée avec bienveillance et avec convenance. Allah dit :

« Entretenez de bons rapports avec vos femmes; et si vous avez quelque aversion pour certaines d’entre elles, sachez que l’on peut avoir parfois de l’aversion pour une chose qui peut cependant être pour vous la source d’un grand bonheur. » (Coran 4:19)

Et le prophète (pbsl) a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur pour sa famille et je suis le meilleur parmi vous pour ma famille. » Il a également dit : « les plus parfaits des croyants sont ceux qui ont les meilleurs comportements et les meilleurs d’entre vous sont ceux celui sont les meilleurs envers leurs épouses » (Hadith – Ibn Hanbal no 7 396).

Le prophète (pbsl) a également dit : « Voici que certaines femmes sont venues aux épouses de Mohammed se plaindre contre leurs maris (parce qu’ils les battent) : ces (maris) ne sont pas les meilleurs d’entre vous. »

Lors du divorce

Non seulement la femme a-t-elle le droit reconnu de décider de son partenaire de mariage, mais il lui est aussi accordé le droit de mettre fin à un mariage infructueux. Toutefois, pour éviter les décisions irrationnelles qui se prennent au milieu d’une crise alors que la situation pourrait toujours changer et afin de maintenir la cohésion familiale – surtout lorsque des enfants sont impliqués – l’islam demande aux deux parties d’observer une période d’attente (environ trois mois) avant la finalisation d’un divorce. Cela permet autant à l’homme qu’à la femme de se calmer, d’évaluer la situation de façon rationnelle, puis d’être en meilleure position pour prendre la bonne décision.

Lorsque le divorce est inévitable, Allah demande au mari de quitter son épouse pacifiquement sans chercher à lui cause du tort ou de le faire avec malice :

« Lorsque la femme répudiée arrive au terme de sa retraite légale, le mari devra soit la reprendre d’une manière convenable, soit la libérer décemment. Il lui est interdit de la retenir contre son gré avec l’intention de lui nuire. Agir ainsi, c’est se faire du tort à soi-même. »[20] (Coran 2:231)

Lors de la maternité

Dans l’islam, l’obéissance aux parents est primordiale tout comme de faire preuve de bonté envers eux. Cela est enjoint tout de suite après le culte d’Allah : « Ton Seigneur t’ordonne de n’adorer que Lui, de traiter avec bonté ton père et ta mère. » (Coran 17:23)

Allah dit aussi : « Nous avons recommandé à l’homme d’être bienveillant à l’égard de ses parents, car sa mère a enduré de multiples souffrances... »[21] (Coran 31:14)

Dans l’islam, lorsque la femme devient mère, sa place d’honneur et sa dignité revêtent un caractère encore plus spécial. Le prophète (pbsl) a déclaré : « Le paradis se trouve aux pieds de vos mères. » (Hadith – Al’Nisa’i, Ibn Majah et Ahmad)

Il est également rapporté qu’un homme est venu au prophète Mohammed (pbsl) pour lui demander : « Ô messager de Dieu, qui parmi les gens est le plus digne de ma bonne compagnie? » Le prophète (pbsl) lui a répondu : « Ta mère ». L’homme a alors demandé quelle personne venait ensuite et le prophète (pbsl) a de nouveau répondu : « Ta mère ». L’homme a répété encore qui venait ensuite, et le prophète (pbsl) a répondu une fois de plus : « Ta mère ». L’homme a demandé : « Qui d’autre? » C’est alors seulement que le prophète (pbsl) a répondu : « Ton père ». (Hadith authentique – Al-Bukhari et Muslim)

De plus, dans l’islam, le bon traitement des femmes est un reflet certain d’un caractère vertueux. Selon le dernier prophète (pbsl) :

« C’est celui qui est généreux (de caractère) qui est bon envers les femmes, et c’est le malfaisant qui les insulte. »

3 L’ASPECT ÉCONOMIQUE

Le droit économique d’une femme a été nié avant l’islam et a continué d’être nié dans les cultures séculaires par la suite, ce droit n’étant parfois reconnu qu’au siècle dernier seulement.[22] Cependant, c’est il y a plus de 14 siècles que l’islam a donné à la femme le droit de posséder des biens et des richesses. Selon l’islam, le droit de la femme à son argent, à ses biens immobiliers ou à d’autres biens est reconnu et il ne change pas lorsqu’elle se marie. De plus, la femme a le droit d’acheter, de vendre, d’hypothéquer ou de louer de façon indépendante une partie de sa propriété.

Si une femme est mariée et que son mari est avare, l’épouse a le droit de prendre la propriété de son mari sans son consentement afin de satisfaire les besoins raisonnables de sa famille et ses propres besoins. De plus, si une femme était confortablement entretenue avant son mariage lorsqu’elle était jeune, comme épouse, elle a droit au même train de vie si son mari peut se le permettre.

Emploi

L’islam confère aux femmes les mêmes droits de travailler que les hommes, tant que ses rôles importants de mère et d’épouse ne sont pas négligés. Les rôles sacrés d’épouse et de mère sont primordiaux et indispensables pour la société. Sans eux, la future génération n’aurait pas la conscience morale saine et équilibrée qui est nécessaire au succès et à la stabilité de toute personne et de toute communauté. Le professionnalisme, le travail acharné et l’engagement affectueux sont les compétences naturelles qu’une femme lègue en tant que mère. Toutefois, les femmes musulmanes sont libres de continuer à travailler si elles le peuvent, et avec l’accord de leur mari si elles sont mariées. L’histoire est témoin de la contribution des femmes musulmanes à la civilisation dans diverses professions telles que l’enseignement et la médecine entre autres domaines.

Héritage

L’islam donne à la femme le droit à l’héritage alors que les femmes étaient considérées comme des objets pouvant être hérités dans certaines cultures! La femme reçoit une part de l’héritage et celle-ci lui appartient et elle le gère selon son bon vouloir : personne d’autre ne peut en réclamer la moindre partie, y compris son père ou son mari. Allah dit :

« Il revient aux héritiers mâles une part dans l’héritage laissé par leurs ascendants ou leurs proches; de même qu’il revient aux femmes une part dans l’héritage laissé par leurs ascendants ou leurs proches. Et quelle que soit l’importance de la succession, cette quotité est une obligation. » (Coran 4:7)

En général (mais pas toujours), sa part est la moitié de la part de l’homme.

Cette variation dans l’héritage est conforme aux variations des responsabilités financières des hommes et des femmes. Étant donné que l’homme est entièrement responsable du maintien de son épouse, de ses enfants, et même, dans certains cas, de ses proches dans le besoin et que cette responsabilité n’est pas annulée ni réduite en raison de la richesse de sa femme, un homme est justement alloué une part plus importante. La femme, par droit divin, est entièrement libre de toute responsabilité financière et est entretenue par son père, son frère ou son mari, selon le cas.

4 L’ASPECT POLITIQUE

Une étude objective de l’histoire islamique permettra de découvrir la preuve des droits politiques de la femme en islam. Les femmes ont toujours eu des droits égaux aux hommes concernant les élections, les nominations à un poste politique et les droits de participation à toutes les affaires publiques. Tant dans le Coran qu’au cours de l’histoire islamique, nous trouvons des exemples de femmes qui participent activement à de sérieux débats, même avec le prophète (pbsl) lui-même (voir Coran 58:14 et 60:10 à 12). Au cours du califat d’Omar bin al-Khatab, une femme s’est avérée avoir raison lors d’une argumentation avec le leader musulman qui a déclaré avec humilité devant un auditoire : « La femme a raison et Omar a tort. » C’était bien sûr, à l’avantage de la femme.

(IV) CONCLUSION

Notre aperçu des droits des femmes dans l’islam couvre la respectabilité, la dignité, la pureté et les faveurs qui sont attribuées aux femmes, sous la guidance d’Allah Le Sage, L’Omniscient. Loin de se battre dans des campagnes agressives pour la simple reconnaissance de son existence, la femme dans l’islam reçoit sans effort des libertés et des privilèges de son Seigneur. Le tapis de la facilité et de la dignité est déployé sous les pieds de la femme dans l’islam et on lui confie des tâches importantes qui embellissent sa nature.

La femme est sa propre « patronne » dans l’islam; en s’acquittant de ses responsabilités, elle profite pleinement des avantages que lui offre sa position tandis que ses décisions indépendantes et ses devoirs ne lui sont imputables que devant Allah.

En effet, tout au long de l’histoire, l’intégrité, la chasteté et le rôle maternel des femmes musulmanes ont suscité l’admiration des observateurs mêmes les plus impartiaux. Car il n’y a que l’islam qui couvre la femme avec la robe de la modestie et qui la couronne avec la coiffe de la pureté, lui offrant l’occasion unique de contribuer à la société en tout confort.

Quelle grâce et quelle miséricorde Le Bienfaisant fait-il pleuvoir sur la femme! Pour chaque joie ressentie et chaque effort accompli, volontairement et avec amour sur le chemin pour plaire à Allah, la femme, tout comme l’homme, reçoit les mêmes bienfaits du bonheur et des délices, qui ne cessent de venir de la part d’Allah.

« Quiconque, homme ou femme, aura fait le bien tout en étant croyant, Nous lui assurerons une vie heureuse. Et Nous les récompenserons en fonction des meilleures de leurs œuvres. » (Coran 16:97). 

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[1] Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui.

[2] The Encyclopædia Britannica, 11e éd., 1911, vol. 28, p. 782.

[3] Dans Mace, David & Vera, Marriage East & West, Dolphin Books, Doubleday & Co. Inc, NY 1960

[4] E. A. Allen, History of Civilization, vol. 3, p. 444

[5] Ibid., p. 443

[6] Ibid., p. 550

[7] The Encyclopædia Britannica, 11e éd., 1911, op. cit., vol. 28 p. 782

[8] Ibid., p. 783

[9] Encyclopedia Americana International (édition), vol 29, p. 108

[10] The Encyclopædia Britannica, 1968, vol. 23, p. 624

[11] Cité dans Mace, Marriage East & West, op. cit., p. 81

[12] Encyclopaedia Biblica, 1902, vol. 3, p. 2 942

[13] Ibid., p. 2 947

[14] The Encyclopædia Britannica, 11e éd., op. cit., p. 782. Il devrait être noté ici que ces interprétations par des institutions

religieuses ne sont pas nécessairement conformes à ce que les musulmans croient être la version originale de toutes les religions révélées, qui serait essentiellement la même tout au long de l’histoire.

[15] Mace, Marriage East & West, op. cit., p. 80-81

[16] « À partir de » fait référence au type, c.-à-d. « du même type, ou à partir d’une nature similaire, Dieu a créé sa partenaire ». Il n’y a pas de trace dans le Coran du concept biblique selon lequel Ève a été créée à partir des côtes d’Adam. Voir le commentaire de Yusuf Ali sur le Saint-Coran, note no 504.

[17] El-Khouly, Al-Bahiy, Min Usus Kadiat Al-Mara’ah, Al-Waa’y Al-Islami, ministère d’Awqaf, Koweït, vol. 3, no 27, 9.6.67, p. 17,

traduit par l’auteur.

[18] Par exemple, ce n’est qu’en 1938 que la loi française a été modifiée de façon à reconnaître l’admissibilité des femmes à signer des contrats. Une femme mariée, cependant, était encore tenue d’obtenir la permission de son mari avant de pouvoir gérer ses propres affaires. Voir l’exemple d’Al-Sibaa’i, op. cit., p. 31-37.

[19] Le terme musulman est utilisé ici dans le sens générique, comprennant les femmes et les hommes.

[20] Voir aussi Coran 2:228 à 232

[21] (Voir aussi Coran 46:15 et 29:8)

[22] Pour un bon débat sur ce sujet, voir Islam in Focus par Hammudah Abdalati et Al-Marah Baynal Fiqh Walqanoon, p. 31-37.

 
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